dimanche 21 août 2011

"Développement et justice climatique" un document de fond et des recommandations de la CIDSE pour leur financement

Une étude politique réalisée en novembre 2009 sur le développement et la justice climatique (format PDF)
décrit l’approche politique suivie par la CIDSE, dont est membre Développement et Paix, vis-à-vis des négociations qui se tiennent au sein de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), en vue d’arriver à un nouvel accord mondial sur le changement climatique couvrant la période après 2012.

Les défis que les séances du COP 16 de Copenhague et du COP 17 de Cancûn ont tenté de relever restent entiers. Hélas, il s'avère que le Canada est actuellement l'une des nations parties prenantes à la CCNUCC qui nuit le plus au consensus.

L'Étude de la CIDSE montre combien le changement climatique risque d’annihiler les efforts déployés en vue de réduire la pauvreté et d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement. Elle insiste également sur le fait que le phénomène du changement climatique, bien que principalement dû à l’activité humaine des pays riches et industrialisés, affecte surtout et plus profondément les personnes en situation de pauvreté des pays en développement.

Suite à cette étude et au piétinement des pourparlers autour de la CCNUCC, La CIDSE vient de publier en Juin 2011:
Financer la justice climatique Recommandations de la CIDSE (format PDF)

Les recommandations de la CIDSE en vue de financer la justice climatique, se résument comme suit:


  • Une taxe sur les transactions financières (TTF)
    au service des populations et de la planète


  • Gérée par: Le Fonds vert pour le climat des Nations-Unies


  • Mise en oeuvre au travers: D’une action coordonnée de tous les secteurs


  • Ayant pour cible: Les communautés vulnérables, dans le respect de leurs droits sociaux et environnementaux


La CIDSE soutient que le développement et la justice doivent tous deux être au coeur des négociations de la CCNUCC si l’on veut arriver à un accord conjuguant efficacité, équité et justice sociale.

La CIDSE est une alliance internationale d'agences de développement catholiques. Ses membres s'efforcent d'éradiquer la pauvreté et d'instaurer la justice dans le monde selon une stratégie qui leur est commune. L'action de plaidoyer de la CIDSE touche à la gouvernance mondiale, aux ressources allouées au développement, au changement climatique, au commerce et à la sécurité alimentaire, aux politiques de développement de l'UE, aux entreprises et aux droits humains.

Créée en 1967, la CIDSE, tout comme ses organisations membres, fonde son action sur les valeurs de la doctrine sociale de l’Église : solidarité, option préférentielle pour les pauvres, justice et paix. Les principales activités de la CIDSE sont : le plaidoyer, le travail de programme, l’éducation au développement et les campagnes d’opinion. Les organisations membres de la CIDSE mènent leur action commune au travers de divers groupes de travail, avec l’appui logistique du Secrétariat de la CIDSE, qui se trouve à Bruxelles.


SOMALIE: Besoin de coordination et d’actions de développement à long terme

NAIROBI, 17 août 2011 (IRIN) - Les agences humanitaires présentes en Somalie devraient améliorer la coordination de leurs actions et explorer des mesures concrètes qui vont au-delà de la sécheresse et la famine qui ravagent certaines régions du pays afin de promouvoir les conditions de vie et de renforcer la résilience des communautés affectées, ont indiqué des responsables humanitaires le 15 août.

« C’est aujourd’hui que nous préparons demain ; nous devons réfléchir aux actions à entreprendre pour rétablir le pays et promouvoir un développement durable, et pas seulement pour éteindre les feux », a dit Hanny el Banna (photo), président de Humanitarian Forum, lors d’une conférence sur la collaboration en matière d’aide dans la Corne de l’Afrique qui s’est tenue à Nairobi le 16 août dernier.

Pour contribuer aux efforts d'urgence et au travail de fond de Développement et Paix et de ses partenaires déjà sur place, rendez-vous à cette adresse: http://www.devp.org/

Sables bitumineux: Statoil plaide coupable pour avoir excédé ses limites de prélèvement d'eau en 2008-2009

Dans un article de l'Agence REUTERS du 17 août 2011 , on apprend que le Ministère de l'environnement de l'Alberta a poursuivi en février dernier la pétrolière norvégienne Statoil , selon 19 chefs d'accusation relatifs au non-respect de ses permis de prélèvements d'eau à ses installations près de Conklin, dans le nord-est albertain, en 2008-2009. Statoil a plaidé coupable dans l'espoir de voir réduire le nombre des accusations.


Crédit Photo: Ministère de l'environnement de l'Alberta


Statoil et son partenaire thaïlandais PTT Exploration and Production développent le projet "Leismer" d'extraction du pétrole par injection de vapeur, conçu pour produire 18,000 barils/jour. Un second projet dans la région, "Corner" est planifié pour mise en service vers 2015 avec une capacité de 60,000 barils/jour. Pour chaque baril de pétrole produit, l'industrie des sables bitumineux utilise 2,5 barils dans l'extraction et environ 0,5 barils à l'usine, donc un total de 3 barils d'eau utilisée et souillée pour chaque baril de pétrole vendu.

L'an dernier, le géant pétrolier canadien Syncrude, après avoir été trouvé coupable d'exactions relatives à la mort de 1,600 canards dans un étang de décantation d'eau toxique, a dû verser une amende de 3M$. Le gros de la peine a servi à des projets de protection de la faune et de conservation des habitats dans le nord de l'Alberta, où est située la troisième plus importante réserve de pétrole au monde.

Le Gouvernement de l'Alberta décrit comment il tâche de surveiller la qualité de l'eau de la rivière Athabaska et de ses tributaires où se retrouvent les sables bitumineux sur cete page web: http://oilsands.alberta.ca/water.html. On y trouve plusieurs documents informatifs, dont ce bref vidéo:







Poursuites-bâillons: la loi fonctionne au Québec

Selon l'article Publié le 17 août 2011 à 00h00, par le chroniqueur Yves Boisvert - La Presse

Il y a trois ans, Barrick Gold a déposé une poursuite de 6 millions de dollars contre Alain Denault et une micromaison d'édition, Éco-Société, pour atteinte à sa réputation.

Le procès, qui ressemblera apparemment à une minicommission d'enquête sur l'industrie minière en Afrique, est maintenant prévu pour une durée délirante de 40 jours.

Abusif, dites-vous? Pas assez pour faire rejeter l'affaire comme une «poursuite-bâillon». Mais assez pour forcer le géant minier canadien à financer la défense de ceux qu'elle poursuit. La semaine dernière, la juge Guylaine Beaugé de la Cour supérieure a ordonné à Barrick de verser une «provision» de 143 191 $ pour les frais d'avocats et d'expertise des intimés.

Ce n'est qu'un des jugements rendus depuis un an et demi qui démontrent que les tribunaux ont pris au sérieux les dispositions contre les poursuites-bâillons, incluses dans le Code de procédure civile en 2009.

Dans un autre jugement, le 29 juillet en Cour supérieure, la Juge Tessier Couture a rejeté la poursuite de Pétrolia contre l'écologiste Ugo Lapointe et Le Soleil. M. Lapointe avait dit (sans accuser nommément Pétrolia) que l'exploitation des ressources au Québec était du «vol à petite échelle». La société pétrolière prétendait qu'on l'accusait d'activités criminelles. La juge a estimé que la poursuite visait essentiellement à faire taire la critique légitime et la poursuite a été rejetée sommairement.

Sans la loi de 2009, un tel jugement en faveur de M. Ugo Lapointe, président de "La Coalition pour que le Québec ait meilleure mine" n'aurait tout simplement pas été possible. Il en va de même de la décision qui oblige Barrick à verser une "provision" aux intimés Alain Deneault, Éco Société et all.. Cette dernière peut être téléchargée ici: http://www.droit-inc.com/dl249 .

Pour lire l'intégralité de l'article, cliquer ici:
http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/yves-boisvert/201108/16/01-4426485-poursuites-baillons-la-loi-fonctionne.php

L'Église d'Amérique latine se fait prophétique face aux industries extractives

Monseigneur Pedro Ricardo BARRETO JIMENO, S.J., ( photo) Archévêque de Huancayo – Pérou
Président du Département de Justice et Solidarité de la CELAM- Conférence Épiscopale d'Amérique Latine, a endossé la Déclaration finale du Séminaire "Les industries extractives (minières et pétrolières), la problématique des ressources naturelles non renouvelables en Amérique latine et la mission de l’Église" qui s'est déroulé à Lima au Pérou, les 14-16 juin 2011, en collaboration avec MISEREOR.

Sur le site web de dernier, un organisme catholique allemand membre de la CIDSE, la version française de cette Déclaration est maintenant disponible en format PDF . À LIRE ABSOLUMENT POUR MOTIVER EN TANT QUE CATHOLIQUE VOTRE PLAIDOYER POUR DES INDUSTRIES EXTRACTIVES ÉCO-SOCIALEMENT RESPONSABLES.

Ce séminaire fut organisée par CELAM et MISEREOR dans le but de promouvoir la prise de conscience de l'Eglise, le Peuple de Dieu, sur les défis et les futurs modèles de développement des ressources naturelles qui trop souvent à présent affectent la qualité de vie et violent les droits des peuple à prendre des mesures pour promouvoir le développement humain, en intégrant la solidarité et de développement durable. (Cf. DA 474 c).

Le séminaire s'est déorulé selon la méthodologie du "voir, juger et agir". L'Église comme peuple de Dieu ne peut pas être indifférente aux problèmes politiques, économiques et environnementaux que vivent les collectivités. Par conséquent, une réflexion théologique s'imposait sur le rôle de l'Eglise dans le soutien des personnes vivant et travaillant dans les zones d'extraction de ressources naturelles et dans le soutien aux agents pastorales qui ont un rôle important dans les communautés.

INVITATION Épluchette de blé d’Inde et lancement de l’année le samedi 27 août

Notre épluchette s’en vient à grands pas… serez-vous des nôtres ? Merci de vous inscrire dès que possible !

Lancement des activités de Développement et Paix 2011-2012 + Épluchette de blé d’Inde Le samedi 27 août 2011 de 14h00 à 16h00

Sur la pelouse des Services diocésains ou dans la salle 076 en cas de pluie
(1073, René-Lévesque Ouest, Québec)

Cette activité est ouverte à tout le monde. Venez nous rencontrer !!! C’est une occasion en or de venir découvrir notre mouvement. Apportez vos boissons et votre chaise pliante. Contribution volontaire.

Merci de signaler votre participation avant le 24 août au 418 683-9901.

Claudine Gagnon, animatrice
Développement et Paix
1073, René-Lévesque Ouest, Québec
G1S 4R5 418 683-9901

Old Harry : la Coalition Saint-Laurent dénonce l’incohérence du ministre Kent

Îles-de-la-Madeleine, – La Coalition Saint-Laurent a dénoncé dans un communiqué en date du 16 août 2011 l’incohérence du ministre canadien de l’Environnement M. Peter Kent qui commande de mettre à jour l’évaluation environnementale stratégique(ÉES) sur le développement pétrolier dans la partie terre-neuvienne du golfe, sans toutefois mettre un frein au projet de forage sur le site d’Old Harry. Une évaluation environnementale stratégique doit permettre d’évaluer la pertinence d’ouvrir un secteur à l’exploration pétrolière. La logique exige donc d’interrompre les projets en cours jusqu’à ce que les conclusions de l’ÉES soient connues.

Selon la Coalition Saint-Laurent, cette décision démontre toute l’incohérence des décisions politiques face à l’avenir du golfe et discrédite le processus d’ÉES. « Comment peut-on décider de mettre en place un processus d’évaluation environnementale stratégique, et permettre en même temps à un projet de forage exploratoire de suivre son cours? Un moratoire doit être décrété sans délai jusqu’au terme du processus de l’ÉES qui sera menée du côté de Terre-Neuve, tout comme celui au Québec qui ne peut être levé avant les conclusions de l’ÉES », d’affirmer Danielle Giroux, présidente d’Attention FragÎles et porte-parole de la Coalition.