vendredi 22 juillet 2011

Action urgente en faveur de défenseurs des droits humains et de l'environnement au HONDURAS

Le 8 juillet 2011 une action urgente était lancée : "les défenseurs de droits humains traités en criminels par l’État hondurien". IL EST ENCORE TEMPS! Nous vous invitons à lire, signer et envoyer à qui de droit cette lettre ouverte: ( Action urgente : les défenseurs de droits humains traités en criminels par l’État hondurien - DOCUMENT PDF en anglais seulement )

Voici le communiqué original émis le 6 juillet 2011 - en espagnol - par l'organisme Defensores en linea

Plusieurs membres de Développement et Paix sont familiers avec le travail de notre partenaire, le CEHPRODEC, cherchant à renforcer l'exploitation minière responsable au Honduras. En effet, beaucoup ont eu l’occasion d’entendre des présentations de Pedro Landa, membre de l’équipe du CEHPRODEC, sur le rôle de la minière canadienne Goldcorp propriétaire de la mine San Martin dans le village de Valle de Siria au Honduras et sur la lutte des communautés directement affectées par les retombées polluantes de cette mine dans leur environnement entre autre pour défendre leur accès à un approvisionnement en eau non polluée.

Cette action d’urgence lancée par une autre organisation partenaire, le COFADEH- Comité des familles des détenus et disparus du Honduras- , souligne la situation vécue au début de juillet 2011 par Carlos Amador, secrétaire du Comité de l'environnement de Valle de Siria, qui est actif sur les questions minières et forestières depuis plusieurs années maintenant. Carlos et ses camarades sont de plus en plus préoccupés par la facilité avec laquelle le gouvernement hondurien octroie des permis pour le déboisement de la région, qui a par ailleurs déjà été endommagée par les mines à ciel ouvert. Malgré une opposition grandissante de la population locale face à la destruction des forêts, les arbres sont présentement abattus par des hommes armés, et les tensions sont croissantes. Dans ce contexte, une puissante famille locale a déposé des accusations contre Carlos Amador et 18 militants locaux de l'environnement, qui sont opposés à la destruction des forêts. Ce procès illustre la réduction de l'espace démocratique au Honduras pour toute opposition au gouvernement, un espace qui a été réduit depuis le Coup d’État de juin 2009 qui a renversé le président démocratiquement élu du Honduras, Manuel Zelaya et mis en place une dictature militaire. Elle illustre également la tendance à la criminalisation de la protestation sociale.

Pour situer le contexte général de cette lutte, cette émission de 28:13 minutes intitulée "Honduras: Heredarán la tierra" ( en espagnol) réalisée en 2009 par Fermin Aio et Isabel So laguren, présente un reportage de Igor Olaeta, Zigor Etxaberria et JOserra Plaza, qui montre combien la concentration de la propriété foncière entre les mains de quelques familles extrêmement riches détenant des "latifundiaes" engendre l'appauvrissement parmi les paysans et un exode rural vers la périphérie des villes du Honduras et d'ailleurs en Amérique Centrale. Les luttes des paysans pour un juste accès à la terre nourricière et une réforme agraire se tissent sur une trame d'instabilité politique, de précarité de l'État de droits, de l'exclusion des communautés rurales pauvres, de la dégradation de l'environnement du dénigrement et de la répression de ceux qui prennent leur défense.

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