mercredi 10 août 2011

Le Honduras ouvert aux affaires pour le Canada: Harper ferme-t-il la porte aux droits humains?

Deux analystes mettent en question la signature appréhendée du traité de libre échange entre la Canada et le Honduras dirigé par un gouvernement installé par un coup d'État militaire voilà à peine deux ans.

Philip Rourke, directeur exécutif du Centre for Trade Policy and Law à l'Université de Carleton, dit que le gouvernement de Porfirio Lobo essaie de montrer que le Honduras est prêt à accueillir des investisseurs étrangers et à faire des affaires avec le reste du monde: "Voyez le Honduras comme une opportunité", dit-il... Rourke estime: "C'est le genre d'attitude que le Governement conservateur recherche parmi les partenaires de l'hémisphère depuis que la Stratégie des Amériques canadienne a été annoncée en juillet 2007".

Devrions-nous acquiesser à ce geste de la légitimité?
John Kirk, professeur en Études latinoaméricaines à l'Université de Dalhousie est d'avis que mission de Steven Harper est argumentée sur la notion que les Conservateurs soutiennent tout simplement un gouvernement ami de droite dans une région qui est fortement polarisée entre la gauche et la droite. "Cela est mauvais parce que le Honduras souffre encore des effets du coup d'État qui a renversé le président démocratiquement élu Manuel Zelaya et parce que la situation des droits humains est abysmale".


Photo(Crédit: Canada Parliament Now):
Then-Americas minister Peter Kent and
Honduran President Porfirio Lobo in 2010.


En juillet 2009, tout en déplorant le coup d'État au Honduras, le Canada n'a pas réclamé la réinstallation du président Zelaya. Au lieu de cela, au sortir de sa visite empressée au président Lobo installé par l'armé hondurienne, l'ex Ministre d'État canadien pour les Amériques et actuel Ministre canadien de l'Environnement, l'Hon. Peter Kent avait déclaré au New-York Times : " Il y a un contexte dans lequel ces événements se sont déroulés. Il doit y avoir une appréciation des événements qui ont conduit au coup d'État". Le mininstre Kent aurait décrit Monsieur Zelaya comme un personnage à l'emporte-pièce qui s'était mis en rupture avec la Cour Suprême, le Congrès et l'armée du Honduras.

Deux poids, deux mesures

Le professeur Kirk estime que le soutien du Canada au président Lobo établit un double standard, étant donnée que le gouvernement Harper blâme sévèrement , ces temps-ci, la violence soutenue par l'État au Yemen, à Barhein, en Syrie et en Lybie.

Lire plus ( en Anglais ): Article de Carl Meyer: "Harper to help Honduras put up 'Open for Business' sign" parliamentnow.ca - Published August 10, 2011.


Source: Jamie Kneeen, Mining Watch Canada

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