samedi 22 janvier 2011

De l'eau dans le gaz ou du gaz dans l'eau?

Dans l'écosystème planétaire terrestre, l'eau et le méthane se rencontrent souvent aux mêmes endroits. Le défi, c'est d'en faire une gestion qui favorise la vie sur terre au lieu d'augmenter les risques de perdition. Les bovins par exemple font leur part grâce à leur rumen, cette "technique" de double digestion particulière aux ruminants. Il ne s'agit pas par quelque manipulation génétique farfelue de modifier le système digestif des humains, il s'agit simplement d'apprendre à y penser à deux fois! Chose que notre cerveau est parfaitement capable de faire avec un peu de bonne volonté (et de recul devant le lobby d'entrepreneurs pressés de faire de nouveaux profits, laissant le fardeau d'assumer les risques aux communautés humaines et autres écosystèmes naturels...)
Au lien vers lequel je vous propose d'aller vous pourrez lire la traduction française d'un article d'un universitaire américain de Californie qui explique très bien pourquoi, avant d'aller chercher du gaz dans les schistes de profondeur, il est déjà beaucoup plus facile et sage et rentable et propre et efficace et... de récupérer le méthane de surface déjà accessible notamment celui des élevages de bovins (laitiers ou de boucherie) et des sites d'enfouissement des déchets humains.
Évidemment, ça serait payant (en argent) pour les producteurs qui deviendraient moins dépendants d'Hydro-Québec. Il s'agit de transferts technologiques vers des unités locales et les grands consortiums gaziers se verraient ainsi couper l'herbe sous les pieds. Mais dans une perspective de préservation du bien commun et de développement durable c'est là que les efforts de l'État québécois devraient être mis plutôt que dans le soutien à la grande industrie des gaz de schistes...Au fait, la production de méthane de nos sites d'enfouissement et de notre cheptel de ruminants équivaut à combien de puits de gaz de schistes?

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