Au même moment, lors de la conférence oecuménique internationale à Toronto sur l'industrie minière,au plan théologique les participants ont constaté la nécessité d’approfondir notre compréhension de l’extraction des ressources naturelles et d’abandonner les concepts de domination et de propriété – et d’aller au-delà d’un rôle d’intendance – pour embrasser un sentiment d’appartenance à la création de Dieu, en comprenant qu’il est de notre responsabilité commune de veiller au bien-être de la création. De plus, un des consessus fut à L,effet qu'il est du devoir des Églises d'assurer la solidarité et l'accompagnement des peuples affectés par le mal-développement de L'industrie extractive.
Or, au Québec et au Canada, il se passe encore des tractations entre gouvernements et compagnies extractives qui sont questionnables. Par exemple, sur le Comité expert responsable de l'Étude d'évaluation stratégique sur l'exploration et l'exploitation des gaz de schistes, le gouvernement du Québec place 8 membres sur onze en provenance de l'industrie et des hauts-fonctionnaires, qui bien souvent ont déjà fait carrière dans l'industrie. Les communautés locales, les groupes écologistes et les scientifiques indépendants de lindustrie sont sous représentés.
Un deuxième exemple est l'annonce par le Gouvernement québécois du plan nord visant l'expoitation des ressources du sous-sol du grand-nord québécois, avant même que toutes les communautés autochtones se soient déclarées en accord et sans que la Loi québécoise sur les mines qui date du 19e siècle ait été révisée par l'Assemblée nationale. Cette fuite en avant est-elle une bonne intendance de la création?
Un troisième exemple est la convoitise et les confrontations internationales qui s'annoncent pour la souveraineté sur l'arctique et sur ses ressources sous-marines. Les américains se liguent avec les pays scandinaves pour assurer leur conrôle sur la région éventuellement en utilisant les forces armées de l'OTAN, tandis que le gouvernement canadien semble vouloir faire alliance avec la Russie pour revendiquer leurs droits sur les ressources sous-marines de "leur Nord", évidemement pour favoriser leurs industries extractives, non pas les autochtones et la bioidversité de l'Arctique.
Un drapeau russe a été planté sur le fond marin sous le pôle-nord géographique en 2007 à la demande du gouvernement Poutine (au même moment où la compagnie russe Gasprom faisait alliance avec la québécoise Gaz Metro pour le projet de terminal méthanier Rabaska à Lauzon). Évidemment chaque dirigeant déclare vouloir faire de cette conquête des ressources de l'arctique dans les règles du "développement durable". Chacun a sa propre définition, plus édulcorées les unes que les autres. Si le passé est garant de l'avenir, ce n'est pâs une fierté, mais bien une honte que les puissances politiques contrôlées par les puisssances financières et industrielles mondialisées nous préparent.
Un reportage de la BBC diffusé à L'occasion d'une rencontre à Nuuk, au Groënland, le 12 mai dernier des ministres des affaires étrangères des pays membres du Conseil de l'Arctique - Russie, États-Unis, Canada, Danemark, Norvège, Finlande, Suède and Icelande - révèle que: "face à un potentiel pétrolier estimé des eaux côtières groënlandaises comparable à celui de la Mer du Nord, les redevances pétrolières promises par les compagnies pétrolière au Groënland procurerait à ce territoire danois l'indépendance financière pour accéder à l'indépendance politique et se séparer du Danemark.
Photo (Crédit: Greeenpeace UK) : Plate-forme de forage Beyondoil de la pétrolière Cairn Energy dans l'Artique au large du Groenland et à l'arrière -plan un navire de Greenpeace Selon un cable intercepté par Wikileaks et auquel la BBC faisait référence, Pour les compagnies extractives américaines, l'éventuelle "indépendance" du Groënland représenteraient "une opportunité unique de s'implanter en arctique".
Un militant de Greenpeace qui pourfend la compagnie britannique Cairn Energy qui entreprend des forages au large du Groënlend, Ben Ayliffe a déclaré au sujet des convoitises dont fait l'objet l'arctique: " Au lieu de voir la fonte des glaces polaires comme un aiguillon pour agir sur les changements climatiques, des compagnies pétrolières comme Cairn se précipitent pour extraire ces même combustibles fossiles qui ont d'abord causé cette fonte des glaces."
Tom Burke, un conseiller de la minière Rio-Tinto et du mininstère des affaires étrangères britannique sur les changements climatiques et les affaires, a dit aux journalistes de la BBC ceci:" Les tensions politiques s'intensifient parce que La glace fond beaucoup plus vite que prévu, alors tout le monde qui pense avoir une chance de mettre la main sur les resources minières et fossiles de l'Artique veulent se rendre sur place piqueter leurs claims ".
Ce reportage de la BBC situe en contexte géopolitique international la précipitation avec laquelle au Québec est lancé le "Plan Nord", à peine ébauché en 2008 et annoncé dans la controverse le 8 mai dernier. Toutes ces entreprises extractives gazières, pétrolières, minières, persuadent les gouvernements du bien fondé de leurs activités sur la création d'emplois et les investissement. Ces derniers protègents -ils tous l'environnment; sont-ils tous véritablement durables? soutenables?
Face aux menaces que représente la convoitise humaine sur les équilibres climatiques et environnementaux planétaires, est-ce que l'Église saura se dresser et exhorter les dirigeants des compagnies et des états à une bonne intendance de la Création pour la Vie du Monde?
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