lundi 28 mars 2011

Kenya: Dans les bidonvilles entourant Nairobi, les femmes risquent d'être violéees quand elles vont aux toilettes

Les femmes et les jeunes filles des bidonvilles de Nairobi, capitale du Kenya, vivent dans un environnement indigne, sans accès adéquat à l’eau et aux installatoins sanitaires et dans la crainte constante des violences sexuelles. Amnesty International a documenté cette situation de danger permanent pour ces femmes dans un rapport (12 pages illustré format PDF intitulé «Elles risquent d’être violées lorsqu’elles vont aux toilettes».


Plus de la moitié des habitantEs de Nairobi, soit près de 1 million de personnes vivent dans des campements informels et des bidonvilles. Leurs maisons sont délabrées, ils n’ont qu’un accès restreint à l'eau potable, aux installations sanitaires, aux soins de santé, aux écoles et autres services. Vu qu'il en coûte 5 shillings pour accéder aux toilettes et aux douches payantes, les plus pauvres se lavent et soulagent leurs besoins dans un manque d'hygiène inhumain. Les femmes sont tout particulièrement touchées par cette situation : les discriminations et violences liées au genre qu’elles subissent les enferment dans la pauvreté. Godfrey Odongo, expert de l’Afrique de l’Est d'Amnesty International déclare:
«Les femmes des bidonvilles de Nairobi sont prisonnières de leur propre maison durant la nuit et même avant que l’obscurité ne tombe. Elles ont besoin de plus d'intimité que les hommes lorsqu’elles utilisent les toilettes ou veulent se laver. Le manque d'accès aux installations sanitaires les expose au risque d'être violées. Les difficultés d’accès aux toilettes représente également un risque accru pour la santé.»
Photo: Toilettes privées payantes à Nairobi, février 2010. Les locataires doivent parfois marcher jusqu'à 10 minutes pour aller aux toilettes payantes. © AI


Le ROE-Réseau oecuménique de l'eau nous invite, dans le cadre de la 4e semaine de 7 du temps de carême pour l'eau, à envoyer aux autorités politiquess du Kenya des lettres d'action. Dans le cadre de sa campagne Exigeons la dignité, Amnesty International Suisse appelle le gouvernement kenyan à veiller à l'application des obligations faites aux propriétaires de construire des toilettes et des salles de bain dans les logements insalubres qu'ils louent, et à apporter une aide aux personnes qui, dans leur propre maison, n'ont pas les moyens de faire installer des toilettes et une salle de bains. On demande au gouvernement kenyen que ses promesses soient tenues de réduire de 50% de 1990 à 2015 le nombre de personnes n'ayant pas accès de façon durable à l'eau et à des installations sanitaires adéquates.


Le modèle de lettre que nous pouvons envoyer par la poste, par FAX ou par courriel (en anglais) se trouve à cette adresse sur le site d'AI: http://www.amnesty.ch/fr/pays/afrique/kenya/docs/2011/acces-eau-toilettes Une vidéo (6:14) documentaire en anglais sous-titré français se trouve à la même adresse et décrit témoignages et scènes à l'appui la situation dramatique de ces femmes et de ces enfants.

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