mercredi 13 juillet 2011

Une coalition d'ONG réclame de l'ONU une surveillance des pratiques et du trafic d'influence des transnationales de l'eau

À près d'un an suite à la reconnaissance du droit humain à l'eau et à l'assainissement par le Conseil général de l'ONU,une coalition d'ONG internationales parmi lesquelles le Conseil des Canadiens et le Projet Planète Bleue au Canada, se mobilise afin que soit mis sur pied par le Conseil des droits humains de l'ONU un chien de garde face aux abus commis par les transnationales de l'eau signataires du "Pacte mondial des Nations Unies".

Le 26 juillet 2000. Le Secrétaire général de l,ONU a invité les dirigeants d'entreprise à se joindre à une initiative internationale - le Pacte Mondial - qui rassemblerait les entreprises et les organismes des Nations Unies, le monde du travail et la société civile autour de neuf principes universels relatifs aux droits de l'homme, aux normes du travail et à l'environnement. Depuis le 24 juin 2004, le Pacte Mondial compte un dixième principe relatif à la lutte contre la corruption.

Sur les pages en français du site officiel du Pacte Mondial, on peut lire que " S'appuyant sur le pouvoir de l'action collective, le Pacte Mondial s'attache à promouvoir la responsabilité civique des entreprises afin que le monde des affaires puisse participer à la recherche de solutions pour résoudre les problèmes posés par la mondialisation. En partenariat avec d'autres acteurs sociaux, le secteur privé peut ainsi contribuer à la réalisation du projet du Secrétaire général: une économie mondiale plus viable et plus ouverte."

Le "CEO Mandate" est un sous-comité du Pacte mondial qui touche le domaine de l'eau. Selon les ONGs membres de la coalition, le CEO est fortement inféodé par les transnationales de l'eau. La coalition, dans une lettre adressée au Secrétaire général Ban Ki-Moon exige que le le Conseil sur les droits humains de l'ONU mette sur pied un Groupe de travail sur les corporations transnationales et autres corporations d'affaires et leurs impacts sur les droits humains relatifs à l'eau et à l'assainissement. Le 18 mai 2011, le Conseil des Canadiens rendait publique une Étude sur l'influence des transnationales de l'eau sur les politiques de l'eau et les programmes de l'ONU par Julie Larsen.

Selon Anil Naidoo responsable de campagne et blogueur de l'ONG Blue Planet Project , " Ce rapport démontre le haut degré d'influence qu'exerce déjà le secteur privé de l'eau à l'ONU".

La coalition s'est insurgée par voie de communiqué le 18 mai contre l'accréditation, par le Comité des ONG de l'ONU, d'AQUAFED, un organisme de lobby créé par les industriels de l'eau et dont le but est de faire de l'eau une marchandise et d'en tirer profit, ce qui est contraire aux récentes résolutions qui reconnaissent le droit universel à l'eau et à l'assainissement.

La coalition demande que soit mis sur pied une équipe conjointe d'inspection qui ait pour mandat d'évaluer l'efficacité et les impacts des partenariats privés avec l'ONU et avec les gouvernements nationaux. La coalition craint que l'Agenda de l'eau de l'ONU soit co-opté par le secteur privé à son profit au détriment de l'accès universel au droit à l'eau et à L'assainissement. Des exactions des transnationales de l'eau sont dénoncées en regard des droits de l'hommes , des droits du travail, de L'environnement et de la lutte à la corruption sous toutes ses formes.

La date limite pour les organismes de la société civile de se joindre en tant que signataires de la lettre est le 26 juillet. Le texte intégral de la lettre ( en anglais) est accessible sur demande a/s Anil Naidoo, courriel: blueplanet@canadians.org

Le site web ( en anglais) du Blue Planet Project est inscrit aur la liste de nos favoris.

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