lundi 14 novembre 2011

CLIMAT | Face au marasme des COP 15-16-17, La société civile résiste et crée mille solutions pour résoudre le réchauffement climatique!

La société civile crée mille solutions pour résoudre le changement climatique!

Cet article date de d'un an ( sept 2010) mais il met en perspective l'actualité en fonction des thèmes de notre campagne 2011-1012: " Solidaires, l'avenir est entre nos mains les paysans du monde peuvent reroidir la Planète"

Suite à l'Échec cuisant de Copenhague au COP15, À Cancùn au COP 16, les mouvements sociaux ont -ils seulement été entendus? À Durban, au COP 17 le seront -ils davantage? Via Campesina poursuit la lutte pour la prise en compte du travail incessant des paysans pour refroidir la planète avec une agriculture régénératrice de l'humus des sols agricoles et de la biomasse de la forêt jardinée et une agro-foresterue de proximité communautaire et multifonctionnelle.

Rappel d'enjeux majeurs mis de l'avant par Via Campesina au COP16:
- Défense des droits de la terre et de la forêt: les droits territoriaux et culturels des peuples autochtones et des paysans devraient être explicitement reconnus dans tout accord sur le climat.
- Rejeter la géo-ingénierie : une façon dont les transnationales comptent utiliser pour jouer avec l’avenir de la planète et de l’humanité afin de générer de nouvelles sources de profit.
- Rejeter tout Systèmes d’échange de quotas d’émission de dioxyde de carbone et les Mécanismes pour un Développement propre (CDM en anglais):
- Tenir la Banque mondiale à l'écart de la gestion des fonds et des politiques ayant trait au changement climatique. Cette institution financière faillit à son rôle d'éradiquer la pauvreté et est tributaire des grands marchés financiers internationaux et proche des intérêts des transnationales extractives et exploitantes des ressources naturelles au détriment du développement durable les populatoins locales.


La Conférence des Peuples sur le changement climatique et les droits de la Terre Mère en avril 2010 à Cochabamba (bolivie)
En vue du COP 16 de Cancùn en juillet 2010 où chaque partie prenante est hélas pratiquement restée sur ses positions , eut lieu à Cochabamba en avril 2010 la Conférence des Peuples sur le changement climatique et les droits de la Terre Mère, convoquée par le pésident Evo Morales.

Pour amorcer les discussions, le gouvernement bolivien avait avancé quatre propositions à discuter :
1) une « Déclaration universelle des droits de la Terre nourricière » qui protégerait d’anéantissement l’écosystème ;
2)un « Tribunal de justice climatique » ;
3)l’acceptation de la notion de « dette climatique » et du fait que les pays pauvres devraient recevoir des dédommagements sous diverses formes pour une crise qu’ils subissent alors qu’ils y ont peu contribué ;
4) un « référendum des peuples du monde sur le changement climatique » qui fournirait aux peuples un mécanisme pour faire valoir leur vision des choses.

Plus de 17 sessions de groupes de travail ont été organisées pendant la conférence. Différents thèmes ont été abordés, tels que le projet de déclaration universelle des droits de la « Terre mère », la dette climatique des pays du Nord envers ceux du Sud, la création d’un tribunal international de justice climatique, les causes structurelles du changement climatique, les migrations forcées, la pauvreté, le droit à l’eau et à la terre, le financement, la technologie et les marchés du carbone, l’impact DU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE sur les femmes, les droits de l’homme, économiques, sociaux et culturels.

Un document final, « l’Accord des peuples » (Peoples agreement)
issu des conclusions de ces sessions, l’Accord adopté s’interroge sur la durabilité de l’actuel système capitaliste mondial, qui contribue au changement climatique tout en éloignant l’être humain de la nature. C’est la raison pour laquelle il lance un appel pour un nouveau système qui restaure l’harmonie avec la nature et crée l’équité entre les êtres humains : « Pour faire face au changement climatique, nous devons reconnaître la Terre nourricière comme source de vie et bâtir un nouveau système basé sur :
- Les principes d’harmonie et d’équilibre entre tous et avec toutes choses ;
- La complémentarité, la solidarité et l’égalité ;
- Le bien-être collectif et la satisfaction des besoins de base pour tous ;
- L’harmonie avec la nature ;
- La reconnaissance des êtres humains pour ce qu’ils sont et non pour ce qu’ils possèdent ;
- L’élimination de toute forme de colonialisme, d’impérialisme et d’interventionnisme ;
- Et la paix entre les peuples et avec la Terre-Mère. »

L’accord lance aussi un appel aux pays développés afin qu’ils reconnaissent la Déclaration universelle des droits de la Terre nourricière (en anglais uniquement), qu’ils s’engagent sur des objectifs ambitieux à court terme visant la réduction des émissions afin d’éviter une augmentation des températures moyennes mondiales de plus d’un degré Celsius, et enfin, qu’ils s’engagent à reconnaître leur dette climatique dans toutes ses dimensions comme préalable à une solution scientifique juste et efficace au changement climatique.

Pour lire l’intégralité de « l’accord des peuples », cliquer ici. (en anglais uniquement) une traductoin en français est disponible sous à "legrandsoir.info" sous le titre: Résolution de la Conférence Mondiale des Peuples sur le Changement Climatique et le Droits de la Terre Mère

Dans un climat d'indignation citoyenne généralisée;
Vers un Mouvement Mondial des Peuples pour la Terre-Mère

Plusieurs ONG, telles que l’ALBA (Alliance Bolivarienne de Notre Amérique) et UNASUR (Union des Nations Sud-américaines) ont déploré que le président et le vice président (du Zimbabwe et des Etats-Unis respectivement) du groupe de Travail Spécial sur la Coopération à Longue Echéance (GTE-CLP) dans le cadre de l’Accord Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CMNUCCque le texte proposé dans le GTE-CLP comme une base pour la négociation climatique au COP-16 de Cancùn n'aie reflété aucune des principales conclusions atteintes par la Déclaration des peuples à Cochabamba. le GTE-CLP a incorporé à la place toutes les propositions de l’Accord de Copenhague, qui n’obtenaient même pas de consensus au sein des Nations Unies.

Des ONG écosociales internationales recommandent à la CMNUCC d’adopter les conclusions atteintes par les mouvements sociaux, les peuples indigènes et la société civile internationale à Cochabamba. Pour plusiurs, Il serait à la fois anti-démocratique et peu transparent d’exclure les propositions concernées, et il est impératif que les Nations Unies écoutent la communauté mondiale sur ce problème critique pour l’humanité entière.

ON peut s,attendre qu à Nyenali au Mali de mois-ci, un appel soit lancé à tous les pays des Nations Unies, et en particulier au Président et au Vice-président du GTE-CLP, afin d’inclure les conclusions fondamentales de l’Accord des Peuples dans les négociations cette fois-ci à Durban au COP-17.


En fonction des discussions qui auront lieu à Nyeneli au Mali , le 17-18-19 novembre 2011 sous l'égide de la Via Campesina, Le rapport final ( en anglais seulement)* du Groupe de travail sur l'agriculture et la souveraineté alimentaire est des plus intéresants à consulter:

Final Conclusions working group 17: Agriculture and Food Sovereignty
April 29, 2010 in 17. Agriculture and food sovereignty, Working Groups

*Amorce ( en anglais): The social movements and popular organizations gathered at the CMPCC communicate that despite our constant protests and numerous mobilizations, the capitalist governments, international agencies and financial institutions continue on the path of exacerbating the destruction of the planet. Climate change is one of the most serious threats to food sovereignty of all peoples of the world(...).

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