lundi 5 septembre 2011

Libre Échange avec la Colombie: Désastre pour les petits paysans?

Un des plus forts appuis au Canada à l'accord de libre échange Canada-Colombie est celui de la Canadian Cattlemen Association (CCA). De quoi donner la puce à l'oreille et d'y regarder une seconde fois sur les impacts appréhendés du libre marché pour les produits agroalimentaires nord-américains, chez les agriculteurs à petite échelle de Colombie.





Ce vidéo (en espagnol) est pour le moins éloquent! L'est tout autant cette mention tirée du site de la CCA:




"Objectifs mondiaux de la stratégie de marque du CCA:
Pour différencier le boeuf et les produits du boeuf canadiens, le CCMDC ( Canadian Cattle Marketing Development Council) a développé à l'échelle de l'industrie canadienne, une stratégie de marque mondiale qui s'appelle Avantage du Boeuf Canadien (ABC).


Les principaux objectifs de l'ABC sont les suivants:

1. Élargir et sécuriser l'accès du Canada dans les marchés qui acceptent tous les bovins de boucherie et les produits du boeuf canadien;
2. Définir clairement le bœuf canadien et
ses avantages sur ses concurrents."

En l'occurence, la concurrence, ce sont les éleveurs et producteurs de viande rouge de la Colombie.
Qui croyez-vous va remporter la lutte effrénée pour la compétitivité dans l'industrie de l'élevage en Colombie:
1. Des transnationales agroalimentaires installées ou non dans le pays, ayant à leur solde ou sous intégration verticale des agricluteurs Nord?
2. Des petits paysans colombiens, dont 4,8 millions ont déjà été évincés de leurs terres?

Une autre question qui peut être posée:
Est-ce que les impacts écologiques et sociaux de la viande importée en Colombie ou produite en Colombie avec technologies de la grande industrie seront intégrés dans le prix des produits?

Nous tâcherons d'apporter des réponses à ces questions lors de la Formation de la Campagne d'automne 2011-2012, première année de notre nouvelle campagne d'éducation quinquennale 2011-2016 qui aura pour thème: "Solidaires, l'avenir est entre nos mains".

Enfin, Voici ce qui est dit des partenaires en Colombie de Développement et Paix sur son site web :

"Dans ce pays où la défense de la dignité humaine est un parcours semé d’embûches, Développement et Paix se tient aux côtés de ceux qui ont l’audace de trouver des solutions créatives, non violentes et porteuses de changement.

Développement et Paix appuie fièrement depuis 1971 ces acteurs particulièrement courageux qui revendiquent pacifiquement, au risque de leur vie, le droit au dialogue et à la justice. Regroupés en mouvements et en réseaux, ces associations luttent pour la défense des droits des femmes et des Autochtones, le développement économique et les libertés démocratiques.

Les Colombiens se heurtent à des défis de taille, car ils doivent résister aux velléités des entreprises multinationales, offrir des secours d’urgence aux déplacés, restaurer une identité culturelle menacée, pour n’en citer que quelques-uns."

Profil d'un partenaire: Commission interecclésiale justice et paix
La Commission inter-Églises Justice et Paix, un partenaire de Développement et Paix en Colombie, a décidé d’agir pour aider les populations afrocolombiennes de la région du Chocó.

Depuis la fin des années 1990, ces communautés ont été victimes de harcèlement, déplacées et persécutées par les industries agricoles intéressées à s’accaparer de leurs terres pour y cultiver le palmier africain qui entre dans la production de biocarburant.

Grâce aux interventions de ce partenaire, les communautés ont obtenu une reconnaissance de leurs droits sur leur territoire ainsi que l’établissement de zones humanitaires dans lesquelles les acteurs armés n’ont pas le droit de pénétrer.

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